Variante du coup de poing américain, à la différence près que le fer est garni d'une centaine de micro aiguilles qui injectent instantanément une dose de neuroleptique susceptible de figer une panthère dans sa course. Pendant une demi-heure minimum, le client est transformé en borne lumineuse (ces neuroleptiques ont également un effet fluorescent). Il existe de nombreuses variantes exotiques plus ou moins interdites à base de poisons violents, de sérums divers etc.
Ce fusil tire des miniroquettes stabilisées par gyroscope. Il s'utilise avec un harnais de combat pour des raisons évidentes de recul et de maniement. Sa capacité de destruction équivaut à la salve d'un canon de 40mm classique et ce à une distance de plus de 3000m. Couplée à un système d'acquisition laser, sa GyroRoquette peut se diriger automatiquement sur sa cible dans la tolérance d'un cône de 3 à 5cm. En mode salve, un fusil lourd GS peut percer à peu près n'importe quel blindage, y compris les derniers modèles céramique. Sa capacité est en général de trois GyroRoquettes.
À l'origine il ne s'agit que d'un gadget mis au point par un TechnoBloc minoritaire chinois. Il se love dans un anneau de carbone et s'utilise exactement comme un fouet classique, mais le monofilament à la particularité de découper absolument n'importe quel métal à l'exception sans doute de certains blindages céramiques très spéciaux.
Il est certain qu'un fouet monofilament correctement manié peut être une arme très dangereuse, silencieuse et radicale, elle peut se dissimuler dans une bague ou un bijou. Les modèles courants ont une longueur de 2m à 2,50m. Ils sont principalement utilisés par les assassins des triades et les petites frappes des gangs urbains des ville états chinoises. Pour être utilisé efficacement il demande une grande pratique et n'est pas sans danger pour sa propre personne.
Le Blöm et le Voss sont les armes à signature les plus connues, les palpeurs de la crosse en plastique moulée bloquent le mécanisme de l'arme si les empreintes ne correspondent pas à celles de sa mémoire. À quelques variantes près toutes les forces de police possèdent ce genre d'équipement, que l'on trouve sur des pistolets ou revolver à gros calibre. Ils tirent en général des munitions sans douilles à propulseur en plastique qui fondent à la chaleur pour dégager une fléchette en alliage léger.
Référence
Judge Dredd, Titan Books.
«Il s'agit de la dernière génération de mines intelligentes. Elles sont auto alimentées et peuvent se déplacer toutes seules grâce à des chenilles. Auto connectées elles sont programmées sur des algorithmes génétiques simples, à savoir: patrouiller un secteur, si un engin mobile est repéré le suivre et le rattraper si possible, dans ce cas exploser, sinon se mettre sur sa route et s'enterrer en attendant son passage.
Jusque là c'est classique, mais les algorithmes génétiques disent également aux petites mines d'émettre un signal d'alerte dès qu'elles ont détecté un engin mobile, avertissant les autres mines qui doivent automatiquement se rendre en amont du point d'émission d'alerte le plus proche. En conséquence, dès qu'une colonne ennemie est localisée c'est tout le champ de mines qui se déplace vers lui et plus elle avance plus le champ de mines se renforce!
Nos propres colonnes ont un code d'accès reconnu par nos petits amis. C'est un système israélien, dérivé du programme «David» qui permit à Tsahal de gagner la dernière guerre au Moyen orient, juste avant la Grande Révolution Libérale.
À l'époque personne ne comprit comment les israéliens avaient pu établir dans le Negev des champs de mines en aussi grand nombre. En fait il n'y en avait que trois, mais ils se dirigèrent automatiquement sur les trois colonnes de blindés Arabes pour les détruire presque entièrement.
Les gendarmes du califat ont essayé toutes sortes de ruses pour passer nos champs de mines errantes mais jusqu'à présent ça n'a pas trop fonctionné.»
Extrait d'une interview du commandant - chef militaire des rebelles sahariens.
Les adhésifs polymères, dispersés par voie aérienne ou de manière sélective au sol peuvent «coller» les équipements sur place et les empêcher de fonctionner. Des adhésifs à rétractation permettent également de créer des liens instantanées pour immobiliser des personnes (liens dits de type «guimauve»).
Des générateurs de sons à très basses fréquences peuvent être réglés de façon à neutraliser les soldats en provoquant désorientations, nausées, vomissements ou spasmes intestinaux. Les effets cessent dès l'arrêt du générateur, sans provoquer de dommages irréversibles sur l'organisme humain ou sur l'environnement.
Les moteurs à explosion peuvent être mis hors service grâce à des composés chimiques spéciaux. Ceux-ci contaminent momentanément l'essence ou modifient sa viscosité afin de perturber le fonctionnement du moteur.
Il est possible, au moyen d'avions ou d'hommes, de diffuser ou de vaporiser des lubrifiants coûteux mais sans danger pour l'environnement, de type Téflon, sur les voies ferrées, pentes, rampes, pistes d'aérodromes, et même sur les marches d'escaliers et autres équipements, ce qui les mets hors service pour une assez longue période. En effet, sans friction, plus aucun déplacement possible, les véhicules «patinent» sur place.
Les fusils à rayons laser de basse énergie avec bloc d'alimentation ressemblent aux fusils traditionnels. Mais ils peuvent aussi bien éblouir les hommes que neutraliser les systèmes optiques et infrarouges utilisés pour l'acquisition et la poursuite de cibles, la vision de nuit et la télémétrie.
À 3000deg. et plus les molécules d'eau se décomposent en oxygène et hydrogène; ainsi, vouloir éteindre un feu à cette température implique de ne surtout pas utiliser d'eau. Les pyrogrenades engendrent cette température.
Percée de neuf cellules laser et auto alimentée pour une salve unique qu'on peut régler à différents niveaux de puissance. Les novagrenades ont un effet destructeur non seulement à cause de la salve de leurs rayons laser mais également à cause de l'éclair aveuglant qui met hors de combat les survivants pour une durée variant de quelques secondes à plusieurs minutes.
Déclenche une émission à Très Basse Fréquence (TBF) dans un rayon de 15m. Dans un local clos les cibles vivantes non protégées sont mises hors de combat dans la seconde.
Les produits supercaustiques peuvent être des millions de fois plus corrosifs que les acides et les bases classiques. Appliqués sous forme de gels, ils peuvent détruire l'optique des véhicules blindés, attaquer les blocs de vision ou le verre et détruire silencieusement des parties essentielles de systèmes ou sous-systèmes d'armes.
Référence
Operations Concept for Disabling Measures
(Draft), Commandement pour l'entraînement et la doctrine
militaire, septembre 1992
On est enfin parvenu à faire revenir Lazare de parmi les morts, mais les résultats sont parfois surprenants. Les toutes dernières techniques médicales parviennent en effet à faire revenir un patient d'un coma dépassé. Les techniques de réanimation sont également capables de réanimer un patient dont le cerveau ne donnait plus aucun signe d'activité depuis quelques dizaines de minutes, voire quelques heures. Le monde entier a salué cette nouvelle victoire de la science médicale, mais les networks se sont bien gardés de dire (pour le moment) que les premiers «Lazares» semblent victimes de curieuses hallucinations ou parfois de dons paranormaux tout à fait inquiétants. Affaire à suivre.
Le nombre de virus en circulation dans l'atmosphère et les corps humains est tel que l'on ne se préoccupe pratiquement plus de la guérison des malades (au sens du traitement médicamenteux s'entend). En ce qui concerne les protections, il existe des filtres, des sprays dermiques, des combinaisons, quelques polyvaccins moyennement efficaces. Si le virus n'attaque qu'une partie du corps, on préfère amputer et remplacer. Enfin, il existe une panoplie assez large de «retardateurs» qui éloignent l'issue fatale. Tant que l'on continue à les prendre (leur coût est moyen, mais il est difficile de s'en procurer dans le tiers-monde), on n'a pas plus de chances de mourir que quelqu'un d'autre. Enfin, il existe quelques virus foudroyants, mais ils s'apparentent plus à des gaz de combats, et leur durée de vie est relativement courte.
La chirurgie moderne permet de faire pratiquement n'importe quoi, du remplacement des organes déficients à l'adjonction d'organes plus performants. Des milliers d'individus sont câblés pour être plus efficaces dans leur métier. Un capitaine de cargo par exemple, pourra consulter directement les écrans de la passerelle de son navire grâce à des implants qui agiront directement sur son nerf optique, et ainsi de suite. Les modes chirurgicales font également fureur, on se fait greffer des hologrammes, des bijoux implants, des tatouages fluo, toute une pacotille très brillante, clinquante et bon marché.
La pose d'une broche est une opération courante. La cicatrisation prend une quinzaine de jours mais les nouveaux cosmétiques la camouflent sans peine. Il y a moins d'un échec sur dix mille opérations.
Référence
Le souffle du cyclone, Walter Jon
Williams, Présence du Futur.
Depuis le début du second millénaire on peut affirmer que la douleur n'existe plus. La science médicale peut soulager instantanément toutes les formes de douleur même les plus fortes.
Ces moyens ne sont bien sur disponibles que pour les couches les plus aisées de la population.
En conséquence il est très étonnant, pour un jeune bourgeois du XXIe siècle de s'entendre dire qu'on ne peut pas lui soigner dans la minute n'importe quelle blessure même grave. Un spray antidéchirure permet de cicatriser une plaie en quelques secondes, les opérations plus importantes sont réalisés sous nanochirurgie et prennent à peine plus de temps.
On peut réparer n'importe quelle partie du corps humain, remplacer tous les organes voir en installer de plus solides ou de plus adaptés. Dans ces conditions il est très difficile de faire comprendre à un homme du XXIe siècle qu'il doit souffrir ou attendre, même un peu, pour être de nouveau sur pied.
Il s'agit d'un microprocesseur, généralement implanté sur les cadres supérieurs des grands groupes et destiné à d'innombrables utilisations (sécurité, alarme, contrôle et veille médicale, gestion informatique, etc.). C'est une espèce de système expert portatif. Par extension, un tatouage est devenu la marque d'appartenance à un TechnoBloc, un signe de reconnaissance et la marque d'un statut social. Certains tatouages sont particulièrement recherchés par les faussaires et les pirates yakuzas, c'est pourquoi il n'est pas recommandé de se promener dans une rue mal famée avec un tatouage de TechnoBloc apparent.
Groupe Opératoire de Survie Test ou G.O.S.T. Ce système électronique est composé de deux parties. La première est un câblage de capteurs et de microvalves destiné à surveiller et à réguler l'organisme de l'hôte. La seconde partie est le programme de surveillance, qui est en général relié à un système expert sur la Matrice. Un G.O.S.T. a les mêmes fonctions qu'un goûteur de l'Antiquité et qu'un médecin de famille.
Les Mercs utilisent parfois des G.O.S.T. de combat, qui permettent d'alimenter le corps en médicaments ou drogues au moment adéquat.
Une broche est un système qui relie une mémoire électronique «intelligente» à une zone mémoire du cerveau. Quand un logiciel (dit caillou) est enfoncé sur la broche, l'hôte a l'impression d'avoir toujours eu les connaissances du logiciel en mémoire, comme s'il les avait lues dans un livre il y a quelques années, mais sans perdre la moindre information. La partie extérieure de la broche est située en général sous l'oreille, vers la nuque, d'une surface carrée de 1cm de côté, d'une épaisseur de 1mm.
Il existe trois types de broches. Le type A, ou broche mémoire simple, ne permet que l'enfichage de logiciels de connaissances. Le type B, ou broche à personnalité, permet de brancher en plus des onirogrammes (logiciels de comportement). Enfin le type C, ou broche de câblage, permet de prendre le pas sur les sens de l'utilisateur, envoyant par exemple des images directement sur le nerf optique.
Ces types de broches sont à compatibilité ascendante. C'est-à-dire qu'une broche C fait aussi ce que font les broches A et B. Une personne câblée en interne (câblage vidéo par exemple) peut se faire ajouter sans problème une «prise» extérieure qui devient une broche de type C.
(Pour tous ces termes, voir les règles.)
Logiciel dont le support physique ressemble à un bijou qui se connecte directement sur la broche crânienne de l'utilisateur, derrière l'oreille et qui lui permet d'accéder directement à une somme d'information quelconque. Par exemple: une base de données sur l'art japonais du XVIe siècle, mais aussi la capacité de déminer un système de Claymore. Il existe des milliers de cailloux dans tous les domaines possibles et imaginables. Dès qu'on le retire, on oublie tout ce qu'il contient.
Un caillou n'est pas synonyme de système câblé. Ce n'est rien d'autre qu'une grosse encyclopédie immédiatement utilisable par l'esprit humain. On peut ainsi parler japonais ou tout connaître de la culture du pavot dans le triangle d'or. Un système câblé va plus loin, il nécessite des opérations chirurgicales pour que, non seulement le patient connaisse son sujet, mais également que son corps soit en mesure de répondre à ses sollicitations sans partir en mille morceaux.
Exemple: un caillou peut vous permettre de tout connaître des arts martiaux japonais mais si vous ne bénéficiez pas d'un système câblé en relation avec cette base de données vous serez incapable d'exécuter les mouvements que vous ne connaissez que théoriquement.
Un caillou coûte de 200 écus (connaissance d'une langue courante) à 20 000 écus (connaissances en biotechnologies). Certains (braquage de coffres) ne sont disponibles qu'au marché noir.
Un système câblé est un appareillage (généralement souscutané) qui permet à un homme qui en est équipé de bénéficier de capacités surhumaines. Réflexes, forces, sens, sont exacerbés et pris en charge par un système informatique qui développe ainsi la capacité jusqu'à son maximum.
Un système câblé opère dans un ou plusieurs domaines spécifiques, en fonction du logiciel implanté pour cela. Par exemple la fonction qui permet de voir même sous faible luminosité ou bien de sauter des obstacles de près de quatre mètres.
Il faut bien comprendre qu'un système câblé permet d'affûter une fonction pour donner le maximum mais que les limites théoriques du corps humain ne peuvent pas être dépassées. Par exemple un homme, même câblé, ne pourra pas soulever plusieurs tonnes, les lois de la physique ne pouvant pas être niées sur un coup de baguette magique, même câblée.
Les deux seuls organes que l'on peut remplacer avec un matériel électronique plus performant que celui d'origine sont l'oeil et l'oreille. Tous les autres: jambe, nez, main, sont moins efficaces que les modèles naturels. La technologie actuelle serait incapable de produire un androïde, même peu performant.
La plupart des milices de haut niveau sont équipées de systèmes câblés (voir détails de prix dans les Règles).
Référence
L'homme qui valait trois milliards (The Six
Million Dollar Man), 1973.
L'homme qui valait trois milliards, de
Theodore Flicker (1978), avec Lee Majors.
Super Jaimie (The Bionic Woman), 1976.
Certains tracts de la NéoGnose proclament: «Le démiurge est de retour: l'homme est capable de créer l'homme, la fin du monde est proche». Grâce ou à cause du génie génétique l'espèce humaine se divise de plus en plus. On est désormais capable de créer des êtres humains spécifiques pour certains milieux:
-- L'Espace profond, ce sont les Phases II et les Nomades,
-- La haute mer et les fonds sous marins: ce sont les Tritons (ou Sirènes).
On appelle cela la production d'organes biocompatibles.
Tout commença par l'industrie pharmaceutique puis l'agriculture. Désormais on est capable de fabriquer des plantes à la demande. Plante d'appartements, plantes amantes, plantes gardiennes, carnivores, qui donnent l'alerte, qui changent de couleur, qui diffusent un parfum capiteux, ou un soporifique ou un poison...
Ensuite on s'attaqua aux animaux. Depuis une cinquantaine d'années on est désormais capable de fabriquer des animaux génétiquement manipulés. Au départ de cette idée, comme souvent, une idée pieuse: recréer lorsqu'on le pouvait encore les espèces disparues à la suite de l'industrialisation forcenée du siècle dernier. Mais bientôt on sauta le pas et on créa des espèces de toutes pièces.
Après le moratoire de Rio en 2007, tous les chercheurs en génétique s'engagèrent à ne tenter des expériences que sur des animaux. C'est ainsi que naquirent les premières générations de Gardiens, des animaux de garde, micanins mifélins, que les riches hommes d'affaires se payèrent pour faire surveiller leurs villas. Les milices utilisent également ces animaux de combat modifiés génétiquement pour devenir des tueurs implacables.
On notera également l'existence de Gardiens redevenus sauvages dans les Zones Blanches et les Tombes. Très peu de bêtes survécurent à la liberté mais celles qui s'adaptèrent devinrent monstrueuses, développant une pulsion inconnue dans le règne animal: le besoin de tuer pour le plaisir.
Plus tard, dès 2030, on commença à créer de toutes pièces des organismes animaux vivants: les chimères. Une chimère peut prendre n'importe quelle forme, ce peut être un animal de compagnie, une bête de somme ou de boucherie ou encore un animal de combat ou de défense. Les chimères ont heureusement quelques défauts rédhibitoires: une durée de vie généralement assez courte et pratiquement dans tous les cas (du moins pour les espèces par trop exotiques): l'impossibilité de se reproduire.
Les différentes sectes fondamentalistes condamnent sans appel les chimères comme tous les phénomènes mettant en cause la biogénétique. En tant que tels elles sont la confirmation de l'existence du Malin et doivent être traquées, combattues et détruites.
Cela dit les chimères ont donné quelques spécimens terrifiants, souvent utilisés comme chiens de garde ou encore comme bêtes de combat dans les arènes. Certains TechnoBlocs ont même confié la surveillance de leurs bâtiments à des chimères spécialement fabriqués pour cela, mais le résultat n'a pas toujours été à la mesure des espérances. On s'est rendu compte, mais toujours un peu trop tard, qu'une chimère est souvent affligée d'un vice caché. Il est vraisemblable que les manipulations d'ADN à haute dose entraînent une instabilité de la chaîne avec comme conséquences une attitude imprévisible, irrationnelle. Il est virtuellement impossible de dresser une chimère. On peut presque sans se tromper en faire un «objet» doux ou agressif mais personne n'est jamais parvenu à lui faire faire le beau ou à lui faire ramener ses pantoufles.
Les essais de création d'androïdes et de cyborgs n'ayant jamais vraiment abouti, on essaye depuis peu d'implanter des équipements ou «améliorations» cybernétiques aux chimères, les transformant en ultrachimères. Par exemple, le modèle «Tengu» (du nom d'un démon de la mythologie japonaise) est développé sur une base de panthère noire par une société de Saïgon. Les biotechniciens ont installé une arme à plasma dans la gueule de l'animal qui peut ainsi «cracher» un projectile à une portée de 1000m. C'est la première fois qu'on installe une arme de tir sur une chimère, les résultats des tests en grandeur réel ne sont pas encore connus.
D'autres modèles ont déjà été testés dans des conflits de frontières de la faim: des ultrachimères avec des membres synthétiques, du nanoblindage, etc. Les résultats sont dévastateurs et spectaculaires dans les combats antiguerilla. Mais le problème du manque de contrôle des chimères reste entier.
Assassin élevé en cuve biogénétique. Individu exempt de toutes émotions, fidèle à jamais à son maître, redoutable car dressé à tuer depuis sa plus tendre enfance (qu'il n'a pas eue). Heureusement pour les victimes, l'absence d'expériences réelles rend un tueur cloné implacable mais pas très futé question rapports humains. De plus, pour des questions de coût, les employeurs préfèrent les utiliser dès qu'ils ont entre sept et neuf ans. Un tueur cloné représente en effet beaucoup de temps et d'argent, la technique n'est pas encore vulgarisée et il n'y a pas de moyen vraiment efficace d'accélérer la croissance des clones. Cette «technologie» est donc uniquement à la portée des yakuzas ou des grands groupes.
Référence
Terminator, de James Cameron (1984), avec
Arnold Schwarzenegger et Linda Hamilton.
Scales, jeu de rôle de Croc, Siroz
Productions.
Un séjour dans des cuves de «réjuvénation» peut accroître très rapidement la capacité musculaire d'un être humain. On nomme les personnes ainsi transformées des BB (body builded). Les cuves les moins chères n'ont pas un contrôle vraiment strict des procédés utilisés et il n'est pas rare que les BB possèdent également quelques difformités parasites (hypertrophie d'attributs faciaux, atrophie d'autres parties du corps, pelade et calvitie). Il semblerait également que les substances utilisées ne favorisent pas les facultés intellectuelles. Quoi qu'il en soit, la possession d'une musculature d'haltérophile ne dispense pas de savoir s'en servir, ce que semble avoir oublié quelques videurs de boîtes de nuit.
«Grâce à votre métabolisme transformé, ne dormez que quelques heures.» Certains systèmes renforcés permettent d'augmenter considérablement la résistance d'un corps humain. Les médecins ont calculé qu'un corps renforcé peut être sauvé en moyenne huit fois avant qu'un os ou un organe soit trop fragilisé pour être réparable et que même lorsque cette limite est atteinte il est toujours possible de remplacer l'os ou l'organe défaillant par un équivalent synthétique. On ne peut «transformer» un organisme qu'en si prenant dès avant la puberté, et avec une série d'injections et d'opérations longues et coûteuses.
Biomémoire pouvant se loger directement dans le cerveau humain grâce à ses capacités organiques et stocker un apprentissage précis. À la différence des broches et des cailloux, la MOA se fond réellement au sein du cerveau hôte et ne peut plus en être retirée. On implante la MOA par une simple opération chirurgical, la mémoire met environ un mois à devenir vraiment effective. Il semble que l'on ne puisse pas implanter plus de trois MOA sur un cerveau humain. Le prix: environ 10 fois celui d'un caillou équivalent.
Les robots de surveillance se sont développés dans toutes les branches de l'activité humaine. Certains modèles comme le RP5 de Yamaha peuvent rester en l'air 24 heures sur 24 grâce à leur alimentation par micro ondes. D'autres peuvent suivre une cible à une altitude de 10 000 mètres, c'est-à-dire hors de détection des moyens classiques, grâce à des caméras électroniques.
Le Prowler(R) (rôdeur en anglais) est un robot de surveillance classique qui peut être activé en deux mode: transmission et autonome. En mode autonome il est connecté à une mini système expert et prend tout seul les décisions d'attaque ou d'alerte. En mode transmission il est contrôlé par un opérateur à distance mais ce mode comporte un risque, celui de voir un adversaire parvenir à prendre le contrôle des communications entre l'opérateur et le rôdeur.
C'est pour cette raison que techniciens chargés de défendre les périmètres sensibles préfèrent des drones autonomes, des «golems», programmés pour s'activer par exemple à la nuit tombée sans aucune intervention humaine et sans passer par le Rézo. Ils sont totalement incontrôlables et donc impossibles à désactiver. De plus les derniers modèles disposent d'algorithmes à logique floue, qui donnent des ordres de patrouilles aléatoires, rendant impossible de retrouver le schéma déterminant les rondes des golems.
La dernière génération des golems - les modèles Mark X - changent constamment leurs capteurs d'analyses en balayant aléatoirement tout le spectre lumineux. Les Mark X furent mis sur le marché après qu'une équipe de mercenaires soit parvenue à déjouer la vigilance de plusieurs golems en s'équipant de combinaisons réfrigérées. Ces robots étaient programmés pour rechercher et détruire des cibles mouvantes dégageant une chaleur comprise entre 35 et 40deg. centigrades, ils laissèrent passer sans broncher les trois commandos dont les combinaisons abaissaient leur température à 15deg..
Reste un problème qu'aucun chercheur n'est parvenu à réduire: il est toujours possible de «saturer» une équipe de golems en leur opposant plusieurs adversaires ou en leur soumettant trop de cibles à identifier. Certaines informations parlent d'un rônin qui serait parvenu à passer le barrage d'une équipe de golems à l'aide de plusieurs dizaines de chattes en chaleur. Ces bestioles auraient envahi d'un seul coup le périmètre de défense des golems qui ont dû analyser à la fois plusieurs dizaines d'empruntes différentes avant d'arriver à la conclusion qu'ils avaient à faire à d'inoffensifs matous. Pendant ce temps le rônin était déjà à l'intérieur de la maison.
Golem le plus connu et le plus vendu actuellement. Très efficace contre les voleurs et les résidants un peu vandales mais très insuffisant contre un commando de Mercenaires bien équipé. Les agences de sécurité proposent la plupart du temps un premier rideau défensif composé de MétaGardes(TM), tout en sachant parfaitement qu'il sera rapidement percé mais le temps perdu pourra être mis à profit pour préparer une défense plus efficace. Toutes les résidences, à partir d'un standing moyen possèdent une batterie de MétaGardes(TM).
Un MétaGarde(TM) ressemble à une pyramide tronquée et sur roulettes (ou chenilles). Sa tête est une tourelle de tir avec des capteurs à large spectre de vision.
Nom composite désignant des «computer robots» de la dernière génération, disposant de capteurs d'émotions. À partir de l'émission de phéromones ils déterminent avec précision l'humeur de l'humain qui se trouve en face d'eux et agissent en conséquence. Les combots peuvent ainsi flatter cajoler, courtiser, charmer leur propriétaire, dans la limite de leur programmation.
De 2003 à 2030 environ, de nombreux laboratoires, et les premiers TechnoBlocs, essayèrent de créer des robots humanoïdes et «intelligents». L'idée était d'avoir une main d'oeuvre pouvant utiliser sans problème les outils conçus pour les humains, et avec moins de problèmes de conscience. Les problèmes furent multiples mais le principal vint du fait que pour faire mouvoir un corps aussi complexe qu'un corps humain, il fallait un niveau «d'intelligence» assez élevé, celui-ci amenant (d'après les chercheurs) à un niveau minimal de conscience de soi. Or les recherches en intelligence artificielle ont vite été contrôlées, puis interdites, par les TechnoBlocs. Imaginez en effet un humain supérieur (son corps mécanique pouvant être réparé, adapté, amélioré) avec une intelligence capable de dompter le Rézo et le cyberspace. Aucun doute que la moindre parcelle de conscience dans un être pareil lui permettrait de devenir le «maître du monde».
Le seul projet encore en activité est celui des répliquants. Il consiste à essayer de créer un duplicata d'un être vivant afin d'avoir toujours un double de soi en réserve. Le procédé semble quasiment au point sur le plan biogénétique malgré son coût pharamineux (c'est la croissance régulée de tissus organiques viables, fiables et utilisables, qui pose le plus de problèmes). Par contre, sur le plan neurologique, c'est l'impasse. On n'arrive toujours pas à dupliquer ou même à transférer des souvenirs ou des connaissances de l'original à la copie. La chirurgie du cerveau ne permettant pas non plus encore le transplant d'un cerveau entier, cette voie de recherche semble atteindre une impasse. On continue malgré tout à l'explorer car les très riches et vieux sponsors de ces expérimentations y trouvent pour le moment des sources d'organes compatibles à 100% avec leurs propres organes en fin de course.
Référence
Tekwar, vidéo TV (1994), avec Jake
Evigan et William Shatner.
Les clans de la lune alphane, Philip
K. Dick, J'ai Lu.
Blade Runner, Philip K. Dick,
J'ai Lu.
Avec le réseau informatique, c'est sans doute la révolution technologique du XXIe siècle. Elle est basée sur le principe de fabrication de minuscules «robots», grands comme des cellules humaines - voire moins - qui peuvent se reproduire, se réparer ou s'éliminer. On donne à ces robots un certain nombre d'instructions qu'ils exécutent avant de s'autodétruire sans dégâts pour l'environnement.
La nanotechnologie se présente souvent comme une sorte de pâte grise ou beige, les nanos (nom des organismes qui la composent) programmés dans des nano-usines (ce ne sont pas des usines miniatures, mais le nom des chaînes de production et de programmation des nanopâtes). Cette pâte à la particularité de dégager une forte odeur de levure et de mastic.
Une nanopâte est généralement stockée dans des conteneurs étanches. On peut régénérer des nanos en les faisant reposer plusieurs heures dans une solution nutritive, encore faut-il qu'ils ne se soient pas séparés en éléments simples à la fin de leur opération.
Il s'agit d'une nanopâte qui, dès qu'elle se colle sur un objet, l'enrobe rapidement et complètement. Une trame à la hauteur des yeux et du nez assure la vision et la respiration du porteur.
La nanoarmure est conçue pour absorber les chocs et protéger des projectiles à haute vitesse, soit en les détournant, soit en les absorbant. La pâte détecte l'onde de choc à venir et fonctionne comme un muscle afin d'éviter si possible le choc avec le projectile. Elle est également capable d'analyser l'onde de choc et de renforcer la partie qui va être potentiellement touchée, voire de prendre un angle qui lui fera perdre de l'efficacité à l'impact.
Ces armures «rétroactives» sont la pointe avancée de la technologie nano, elles ne sont disponibles qu'à titre expérimental et en très petit nombre, elles coûtent bien évidemment une fortune.
Les nanoblindages sont utilisés dans bien d'autres domaines, notamment dans tous les équipements de survie en milieu hostile (mer, espace etc.). Un nanoblindage peut ainsi se libérer en une fraction de seconde et enrober son hôte pour le protéger d'une agression majeure. Les nanoblindages de survie sont conçus pour extraire du milieu nocif assez d'oxygène nécessaire au maintien de leur hôte vivant durant une vingtaine d'heures. Ils résistent à la pression des grandes profondeurs, au vide sidéral, à une température d'environ +/- 200deg.C.
Au-delà de leur limite de fonctionnement les nanoblindages se déstructurent et tombent en poussière, sauf s'ils sont plongés à temps dans un bain nutritif.
Structure pouvant se reproduire et partiellement se réparer. Certains véhicules d'exploration sont biomimétiques, c'est-à-dire qu'ils peuvent se réparer en cas de pannes, voir pour les programmes les plus sophistiqués se reproduire. On trouve des structures biomimétiques dans de nombreuses industries. La plupart des objets ou structures biomimétiques fonctionnent grâce à l'adjonction de la nanotechnologie.
La technique des hologrammes permet d'animer des répliques quasi parfaites des êtres humains. On utilise assez souvent un hologramme pour simuler une présence, pour décourager un voleur ou forcer un adversaire à révéler sa position en faisant feu sur l'hologramme, ou encore dans la publicité de rue. La technique des leurres-hologrammes a été élargie à la guerre aérienne: on largue alors des centaines de leurres et on dispose au milieu un seul chasseur véritable qui augmente ainsi de beaucoup ses chances de survie. Il n'en reste pas moins que les hologrammes sont utilisés principalement par la publicité et la communication.
Ce type d'holographie sans support est malgré tout assez rare. On la nomme holographie volumique. En opposition, l'holographie creuse donne l'impression de relief «à l'intérieur» d'un volume. C'est sur ce second principe que fonctionnent les postes récepteurs d'holoTV ou d'holofilms.
Référence
Total Recall, de Paul Verhoeven.
Convoi, Thierry Smolderen & Philippe
Gauckler, Humanoïdes Associés.
La capture et la restitution d'images en trois dimensions ne pose aucun problème de nos jours. Seul le prix décide de la qualité finale. Une image holo (que l'on nomme aussi 3D ou tridi) peut se voir:
* sur un récepteur plat (auquel cas on perd une partie des informations);
* sur un récepteur en volume, comme une «boîte TV». L'image semble être en trois dimensions, et se situer à l'intérieur de l'engin de restitution, avec néanmoins la possibilité de faire passer quelques éléments «en dehors» de l'écran. Il est toujours spectaculaire de voir un acteur recevoir un coup de poing, tomber en arrière et sortir presque de l'écran. Quatre vingt dix pour cent des récepteurs sont des postes de ce type, comme le sont la plupart des terminaux informatiques.
* sur un terminal dit «d'avant-scène». C'est le mélange d'un terminal d'ordinateur normal devant lequel «flotte» une image tridimensionnelle sur laquelle on peut en général agir (gant VR, etc.)
* grâce à un projecteur holo. Cette fois-ci l'image est reproduite en suspension dans l'air, sans support apparent. Il y a en général deux ou trois projecteurs lasers dissimulés quelque part. Leur spectre d'émission n'est pas visible, c'est le mélange et l'interférence des deux ou trois faisceaux qui permet d'avoir une image visible, en couleur et en trois dimensions. Le procédé est courant, mais cher.
L'arme des contreconsommateurs. Elle consiste à braquer sur un holo un projecteur de forte puissance qui va «dissoudre» l'illusion lumineuse.
Une variante existe: la conversion hololaser, technique découlant des projecteurs, qui transforme la lumière de l'holo en énergie laser. Surtout utilisée en protection et en gardiennage, toute projection holo «convertie» déclenche la recomposition de la lumière en faisceau laser ayant pour source le projecteur holo. Généralement le laser qui avait envoyé l'image original est détruit par le choc en retour.
Apparu depuis quelques années, les générateurs de champs blancs projettent une trame hologramme dans un rayon d'un mètre à un mètre cinquante autour de l'émetteur. Tout ce qui se trouve à l'intérieur du champ est virtuellement invisible, le champ imite parfaitement tout ce qui se trouve autour de lui. Limitation du système: le générateur n'est vraiment efficace qu'en utilisation statique, tout mouvement trouble l'hologramme et le rend inopérant.
Ensemble d'un dispositif holographique fixé sur tous les murs d'une pièce et qui permet de la transformer en n'importe quoi. Les murs d'une chambrimage peuvent ouvrir sur un paysage de campagne, le vide sidéral, une caverne, tout ce qu'on veut pour peu qu'on dispose ou qu'on puisse fabriquer les images.
Technique consistant à faire coïncider plusieurs cyber liaisons dans un même espace via des cabines multiplex. On peut ainsi se déplacer virtuellement de Tokyo à Londres en poussant simplement une porte.
Techniquement, toutes les pièces sont reliées ensemble via de puissants réseaux à haut débit. Lorsqu'on entre dans une pièce les projecteurs holo retransmettent automatiquement et en temps réel la vision du bureau souhaité. On peut ainsi rencontrer son homologue japonais en temps réel, prendre connaissance d'un dossier, ou du panorama au-dessus de la baie de San Francisco sans sortir de son immeuble de Singapour. Bien entendu tous les liaisons ne peuvent être que virtuelles, c'est-à-dire qu'il est impossible d'échanger physiquement des documents ou des objets.
Classiquement un bureau équipé en Multivir(TM) consiste en une pièce de travail normalement équipée plus un nombre défini de cabines de multiplex dans lequel on entre pour se mettre en contact avec son homologue à l'autre bout de la terre. On trouve des bureaux Multivir(TM) dans tous les grands TechnoBlocs, principalement dans les services export.
Un Synthivers est un univers de synthèse informatique. Descendant direct des jeux d'aventures sur ordinateur, le Synthivers est un monde reconstruit dans lequel une personne peut interagir, non seulement avec le monde lui-même mais aussi avec les autres connectés.
De façon pratique, les «joueurs» sont mis en léthargie et on leur pose des électrodes sur ou dans le cerveau (partie supérieure). Suivant les capacités de l'ordinateur qui gère l'univers et la nature du programme, toutes sortes d'aventures sont possibles. Là encore les groupes criminels sont passés par là. On trouve des aventures permettant toutes sortes de perversion, ou tout simplement des «bars» virtuels dans lesquels on a moins de chance de se faire flinguer quand on échange des informations.
On utilise également le Synthivers comme simulateur de situations pour des métiers risqués (pilotes, tankistes, etc.) avec un degré de réalisme moyennement poussé. On en a aussi équipé les modules de survie dans l'espace. Cela permet aux naufragés d'avoir l'impression de vivre dans un espace plus large que celui de leur minuscule capsule et éviter les crises de claustrophobie.
Enfin, on a essayé d'utiliser les Synthivers pour créer de faux souvenirs. Une agence de voyages, la Souvenance, vendait des souvenirs de vacances presque convaincants, mais des cas assez troublants d'embolies schizophréniques (lors du recouvrement de la vraie et de la fausse mémoire) ont fait interdire cette pratique.
Référence
Au bout du labyrinthe, Philip K.
Dick, J'ai Lu.
Total Recall, de Paul Verhoeven.
Les bons amis (autre titre:
où sont les autres?), Cordwainer Smith, dans les
Seigneurs de l'instrumentalité Tome I: Tu seras un
autre, Presses Pocket.
Convoi, Thierry Smolderen & Philippe
Gauckler, Humanoïdes Associés.
Le CosmoRêve(TM) ressemble un peu au Synthivers, mais il n'est pas interactif. Un CosmoRêve(TM), c'est un rêve dirigé par une machine.
À la base, pour produire un CosmoRêve(TM), il faut un studio, un ou plusieurs rêveurs, et une console d'enregistrement. Les rêveurs sont plongés en léthargie, reliés ensemble, puis leur sont envoyées les images de base du rêve (fabriquées dans les studios, ou à partir d'images de synthèse) qu'ils doivent construire. Le résultat de ce rêve collectif est ensuite enregistré sur la console. Il ne reste plus qu'à le reproduire et à le vendre à des millions d'exemplaires.
Pour visionner le rêve, c'est très simple. Le spectateur branche sa machine à rêves, pose deux tampons à électrodes sur son front, met en place la cartouche du rêve choisi, et s'endort (naturellement ou avec une somnifère léger). Durant son sommeil, il va faire un rêve qui est la reproduction exacte de celui enregistré sur la cassette. Il s'agit d'un divertissement du même type que le cinéma pour le XXe siècle, avec ses superproductions, ses genres mineurs, etc.
Comme dans les rêves «naturels», un conflit, une émotion ou un choc trop violent peuvent tirer le sujet vers la réalité, c'est d'ailleurs une des méthodes de réveil classiques d'un CosmoRêveur.
De nombreuses drogues d'accompagnement sont disponibles, légalement ou pas, et permettent que l'expérience onirique acquière toutes les caractéristiques d'une aventure réellement vécue. Ainsi peuvent s'expliquer le succès de titres comme «La petite maison des bois» auprès des mineurs lunaires en manque d'horizons champêtres. On connaît des accros qui vivent plus de la moitié de leur vie en CosmoRêve(TM). Évidemment, les drogues les plus puissantes et efficaces sont illégales, détruisent peu à peu les neurones et laissent les accros à l'état de loques. Les triades semblent particulièrement impliquées dans ce trafic, et contrôlent en même temps de nombreuses sociétés légales de productions de CosmoRêves(TM).
Référence
Neuromancien, William Gibson,
J'ai Lu.
L'arbre à rêves,
James Morrow, J'ai Lu.
Wild Palms, vidéo TV d'Oliver
Stone(1993).
Brainstorm, de Douglas Trumbull (1983).
Le Dieu venu du Centaure, Philip K.
Dick, J'ai Lu.
Au départ il s'agissait d'une application thérapeutique, mais depuis peu elle est passé dans le grand public. L'expérience consiste à brancher un générateur d'hologramme sur le système de modélisation et d'imagination profonde d'un homme ou d'une femme. Les spectateurs sont alors plongés dans une représentation virtuelle des rêves de l'acteur. Variante: La lampe est branchée sur les ondes alpha et thêta des personnes entrant dans son champ d'action. La scène se modifie alors en relation avec l'univers mental des personnes de leurs pulsions profondes, rêves et souvenirs, désirs les plus secrets. Les adeptes parlent de «trip génial», les autres de «light show minable».
Si le système de mise en images est au point, le maniement des lampes est par contre très délicat, il faut être un rêveur professionnel pour arriver à filtrer et à diriger ses pulsions de façon à former un univers acceptable et visible par tous sans dégâts neurophysiques graves. Il existe de nombreux cas où des rêves mal dirigés ont produit des univers terrifiants ou choquants pour les spectateurs. On parle aussi de certaines séances où la production de ce type d'univers est justement recherchée par des spectateurs dépravés et n'ayant pas peur de subir des traumatismes psychiques graves.
À la différence des usines à rêves il n'y a pas d'interface entre le spectateur et le rêveur et donc aucun moyen de filtrer ou d'arrêter la modélisation d'un univers en cas de problème. C'est ce qui fait le charme et le danger des lampes à rêve.
Pour les amateurs il existe la même différence entre une lampe et le produit d'une usine à rêve qu'entre un tour de chant «live» et son enregistrement numérique
Les paradis sont des univers virtuels occupés par des milliardaires durant quelques mois voire quelques années. Durant ce laps de temps le corps du bienheureux est stocké dans un caisson de survie ou tous ses besoins sont assurés automatiquement. L'esprit, «l'âme du bienheureux», navigue dans un univers virtuel spécialement construit pour lui. En général on en profite pour lui faire un régénération des tissus, lui remplacer certains organes vieillissants, etc.
Un paradis est un lieu strictement privé, façonné et modifiable selon les moindre désirs de son propriétaire. En principe, personne ne peut entrer dans un paradis sans y être invité par son propriétaire, la société de gestion des paradis (Vat I Kan V - VIKV - est de loin la plus grosse entreprise de la branche) se chargeant de défendre cette portion de la Matrice avec les tout derniers perfectionnements informatiques en matières de virus et de Glace.
Bien entendu plus on paye cher, plus un paradis est étanche. À l'autre extrémité, le corps du client est également entourés de multiples protections, tant médicales que sécuritaires, afin de garantir son bon fonctionnement. Rien de plus mauvais pour l'image d'une société de location de paradis que de perdre un client à la suite d'un attentat ou d'un pépin médical.
Normalement un client dans un paradis est en totale sécurité. Autrement dit il est impossible de le blesser; et pourtant certains documents à diffusion restreinte laissent entendre qu'il existe plusieurs cas où un Bienheureux, pour une raison encore inexpliquée, a plongé en coma profond alors qu'il était en villégiature dans son paradis. Malgré tous les efforts des techniciens médicaux des sociétés concernés on ne parvint jamais à les faire revenir à la conscience.
L'explication la plus probable est qu'ils ont dû subir un choc psychique majeur qui les ont plongé dans un état catatonique profond; mais cette théorie - comme aucune autre d'ailleurs - ne se risque à expliquer la raison ou l'origine de ce choc. Un paradis est un univers cocon, une simulation totalement en phase avec son propriétaire, alors comment peut-on y subir un choc assez puissant pour en être réduit à l'état de plante verte? À ce jour personne n'est parvenu à expliquer le phénomène, d'ailleurs très rare et soigneusement dissimulé au public par les sociétés de location.
Référence
Ubik, Philip K. Dick, J'ai Lu.
La plupart des équipements électroniques ou informatiques sont actuellement reliés entre eux par ondes radios. Dès l'année 2030, l'Agence Spatiale Européenne lançait dans l'espace 77 satellites pour couvrir l'ensemble de la Terre avec un réseau de télécommunications appelé Iridium (l'Iridium est un élément chimique pur qui a pour nombre atomique 77). Il est donc théoriquement possible, avec un équipement très peu encombrant (un relais de la taille d'un disque compact, avec un antenne de 35cm), mais consommant pas mal d'énergie, de communiquer avec la Terre entière. En réalité, les satellites demandent un grand entretien et seuls une soixantaine marchent réellement. Bien sûr, c'est le Tiers-monde qui est le moins bien desservi.
Pour pallier aux possibles déficiences du réseau Iridium, l'ensemble des zones industrialisées (Europe, USA, Japon) est quadrillé par un réseau de retransmetteurs à raison d'au moins un tous les kilomètres. Ainsi, n'importe qui avec un terminal radio standard peut consulter ses banques de données où qu'il soit. Cette méthode permet également d'avoir des équipements câblés vidéos ayant besoin de moins d'énergie que pour une liaison directe avec un satellite. Néanmoins, il faut faire attention car dès que l'on sort des zones industrielles, on risque de perdre contact avec le réseau informatique mondial si on n'augmente pas sa capacité et sa portée en énergie.
Référence
Le projet Iridium existe réellement et a été proposé par Motorola.
C'est un engin qui se situe entre le bateau et l'avion propulsé par un système d'électroaimant et de supraconducteurs. Il peut atteindre des vitesses de 150km/h et transporter une charge de plus de 5000 tonnes sur une distance de 3000km. De son coté, Boeing fabrique depuis des années des «MegaJumbo» capable de transporter plus de 1000 passagers, la moitié du voyage se faisant en vol orbital.
Ces engins foncent dans des tunnels pratiquement sous vide sur un rail unique et font trembler les sous-sols comme des bombardiers lourds (700km/h d'un bout à l'autre du vieux continent).
Lorsqu'ils quittent les zones urbaines les MagLev (à lévitation magnétique) ressortent à l'air libre. Les tunnels d'entretien sont de bonnes planques pour les sans domicile fixe sauf qu'il faut éviter de se trouver sur la route d'un MagLev: la pression de la bulle d'air qu'il pousse devant lui vous éclate contre les murs comme un fruit trop mur. En un rien de temps les sans abris sont devenus des spécialistes en horaires MagLev, aussi bons que les systèmes experts de la compagnie.
Une grosse partie du trafic aérien se fait via des bases d'hydravions supersoniques et des navettes suborbitales. Du fait de la montée des eaux (satané effet de serre) les plans d'eau pouvant abriter des bases d'hydravions supersoniques sont devenus très nombreux.
Avion à décollage vertical (DV). Une autre grande révolution dans le trafic aérien. Le prix du terrain dans le centre des grandes métropoles est si cher qu'il est devenu presque impossible de construire des terminaux aériens proches. La solution: des avions moyens porteurs (150 à 200 places) à décollage vertical qui font la navette entre les aéroports ou les bases d'hydravions, et le centre des mégalopoles.
Le vélo est le moyen de locomotion urbain le plus en vogue. Coque futuriste en carbone, roues en alliage, freins en composites, centrale d'énergie autonome, ils bénéficient du meilleur de la technologie actuelle. Mono, biplaces ou triporteurs, non polluant, énergie gratuite, les vélos se faufilent partout dans les villes.
Référence
Lumière virtuelle, William
Gibson, J'ai Lu.
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Et pour quelques cailloux de plus.