Les tribus sont les descendantes des bandes d'adolescents des grandes cités de la fin du XXe siècle. Mais comme le reste du monde, les tribus ont évolué vers une violence généralisée. Elles sont toutes lourdement armées et peuvent déclencher des offensives meurtrières dans les grandes banlieues, les Tombes ou les villes mortes qui sont leur terrain de prédilection. La plupart du temps il s'agit de gagner du terrain sur une autre tribu afin de s'assurer une clientèle. Les tribus ne sont pas aussi bien armées ni entraînées que les milices, mais il n'est pas rare qu'un adolescent d'une tribu soit remarqué par un recruteur qui lui offre alors une place dans une milice. Contrairement aux autres groupes armés de la société du XXIe siècle, les tribus n'obéissent qu'à leur propres règles et peuvent être ultraviolentes. Les spécialistes s'accordent pour dire que toutes les tribus sont contrôlées directement ou indirectement par les milices des triades et du yakuza. Elles servent très souvent de courroie de transmission entre ces organisations et la rue pour la vente de drogues, le trafic de logiciels et toutes autres formes d'actions illégales. Les derniers recensements prouvent que 80% des adolescents des classes moyennes et pauvres des pays industrialisés font partie des tribus. Chaque tribu a un code, une couleur et une signature. Le code est un ensemble de lois non écrites (ne jamais soulever la nana du chef, tabasser les cyclistes, etc.). La couleur (ou tag) est un symbole peint sur les murs ou les T-shirts en signe de reconnaissance et de territoire. La signature est le nom du groupe (les Black Angels, les Rats Bitumes, Mecanik Destructiv Kommando, la garde Amazone bleue). Vue la mortalité effrayante et les changements ultra rapides parmi l'organisation des tribus il est virtuellement impossible de recenser toutes les tribus, même dans un territoire donné. Les sociologues ont donné le nom de Tag Délinquance à ce phénomène.
Référence
Les Guerriers de la nuit (The warriors), de
Walter Hill (1979).
Colors, de Denis Hopper (1988), avec Sean
Penn et Robert Duvall.
Batman, Dark Knight Return, Frank Miller,
Zenda.
Akira, Katsuhiro Otomo, Glénat.
Akira, Katsuhiro Otomo (1988).
Le plein emploi est un concept totalement dépassé depuis bientôt plus d'un siècle. Tout le monde sait et comprend qu'une grande partie de la population d'un TechnoBloc ne peut travailler que quelques heures par semaine voire pas du tout. L'essentiel de la production étant depuis longtemps automatisé, seuls les postes à responsabilité et de création peuvent garantir le plein emploi. Ce nouvel ordre économique entraîna dès les années 2010 une conséquence majeure: deux hommes sur trois ne pouvaient espérer autre chose qu'un chômage de longue durée, parfois durant toute leur vie. Cette situation, lourde de conflits, fut résolue de façon originale par les TechnoBlocs qui décidèrent d'entretenir une clientèle, les résidants, faiblement indemnisée par leurs bureaux d'aide sociale, et qui ne pouvait que traîner toute la journée entre la TV et les animations de blocs. Cette clientèle, entièrement dévouée au TechnoBloc qui lui donne le gîte et le couvert, sert de force d'appoint dans les guerres économiques totales, en même temps que de consommateur de base et de supporteurs dans les diverses rencontres InterTechnoBlocs.
Conséquence de cette politique d'assistanat: le développement tentaculaire des banlieues pauvres tout autour des centres vitaux et résidentiels des TechnoBlocs. Ces zones suburbaines crasseuses ne donnent que sur les Tombes ou sur une autre banlieue dévouée à un autre TechnoBloc, la frontière est généralement un périmètre dangereux où il ne fait pas bon se promener, il y stationne une faune allant des résidants en rupture de TechnoBloc aux tireurs isolés, PK et autres détraqués qui ne perdent pas une occasion de faire un carton sur les résidants de l'autre TechnoBloc.
Les commentateurs ont pu affirmer que le chômage avait été vaincu dans les années 2030, mais à quel prix répondirent d'autres; jamais le concept de société à deux vitesses ne fut à ce point mis en évidence dans toute la ceinture des pays développés.
Un résidant ne peut échapper à sa condition que par deux voies: partir dans l'espace en tant que mineur ou colon, ou se faire admettre dans un gang lié au yakuza et faire carrière dans le crime.
Dans les deux cas la voie est étroite, dangereuse et souvent mortelle.
Référence
Max Headroom.
Judge Dredd, Titan Books.
Technique informatique permettant d'endosser la personnalité de son choix dans le monde «réel». Pour un temps, on peut être Don Juan, James Bond ou Caligula. Un individu dans cet état est alors surnommé zombie car il n'est plus tout à fait lui-même, bien qu'il puisse garder la conscience de sa propre personnalité pendant toute l'expérience. D'abord pratiqué comme un jeu, les onirogrammes sont également utilisés dans divers domaines pour augmenter les facultés d'un individu par celles de la personnalité qu'il endosse. Les résultats ne sont pas toujours à la hauteur des espoirs car on endosse toute la personnalité choisie, aussi bien ses qualités que ses défauts et les grands TechnoBlocs préfèrent maintenant un câblage spécifique, plus onéreux mais plus précis.
Les onirogrammes sont désormais utilisés massivement par des membres de tribus qui peuvent endosser la personnalité de leurs héros favoris. On trouve des cailloux de personnalités dans toutes les grandes surfaces et pour trois fois rien. Il faut par contre déjà posséder une broche du type B. On peut également mettre la main sur des cailloux interdits pour un peu plus cher au marché noir (on raconte l'histoire d'une bande de dix adolescents qui se sont fait en même temps un «trip» Jack l'éventreur). En l'espace de quelques mois l'onirogramme est devenu le divertissement préféré du résidant moyen (ventes spectaculaires du package spécial couple Richard Gere/Julia Roberts(TM)).
Référence
Batman, Dark Knight Return, Miller, Zenda.
Gravité à la manque,
Georges Alec Effinger, Présence du Futur.
Les jackeurs sont une caste d'informaticiens ultra performants qui seuls peuvent se promener dans le réseau informatique mondial. Ils sont bien entendu câblés pour pouvoir se brancher directement sur le Rézo et sur la Matrice. Un jackeur vaut de l'or, on en trouve dans toutes les équipes des grands groupes industriels, mais il existe aussi des jackeurs indépendants tout aussi, sinon plus, performants.
Le terme officiel pour les désigner n'est d'ailleurs pas jackeur mais Cybernetic Operator, abréviation officielle: CybOp. Mais comme un CybOp est souvent employé par un TechnoBloc pour traquer les pirates, on le nomme C.Op (flic en argot américain). On peut parfois aussi entendre parler de programmeur, claviste, passeur, danseur, netrunner ou jockey. Jackeur vient de la contraction et de la francisation des mots jack et hacker. Jack car dans les premiers temps, l'extrémité de la broche crânienne allant vers la console était une prise jack; et hacker qui est le terme américain désignant les pirates informatiques. On prononce donc djakeur.
Chaque jackeur choisit un nom (un identificateur) pour pénétrer dans la Matrice. Ce n'est pas obligatoire, mais un vrai jackeur a toujours un pseudonyme.
En raison de leur mode de vie, continuellement branché sur une réalité différente de celle du commun des mortels, mais aussi à cause des drogues qu'il absorbe pour affûter ses nerfs et ses perceptions, la carrière d'un jackeur n'excède jamais une dizaine d'années, généralement jusqu'à l'âge de 25 ans. Certaines études ont d'ailleurs montré que l'espérance de vie d'un jackeur est inférieure de 40% à celle de la moyenne des zones civilisés et que les cas de folie (schizophrénie aiguë principalement) sont courant dans la profession.
Il n'empêche que devenir un CybOp est un job envié, les salaires et la protection des groupes qui les emploient y sont bien sûr pour quelque chose. Certains grands jackeurs ont d'ailleurs pu se payer une retraite dorée sur les Îles de la Lune où ils coulent des jours heureux.
Référence
Neuromancien, William Gibson,
J'ai Lu.
Max Headroom.
Tron, de Steven Lisberger (1982).
Minitel.
Tekwar, vidéo TV (1994).
Mercenaire indépendant, la plupart du temps employé comme garde du corps, parfois comme tueur à gages, souvent comme appât dans une affaire louche. Un rônin est un ange déchu, un pauvre type sans attaches qui n'a plus guère de chances de survie car la rue ne lui fera pas de cadeaux.
Le système libéral des TechnoBlocs permet aux criminels de commettre leur forfait dans un TechnoBloc et de fuir dans un autre où ils ne sont pas inquiétés. En effet, il n'existe pas de police fédérale et les accords d'extradition entre TechnoBlocs sont extrêmement rares. Comme, bien entendu, il est impossible à une unité de miliciens d'un TechnoBloc de poursuivre son criminel sur le territoire d'un autre TechnoBloc sans provoquer une guerre, on a donc rapidement inventé un nouvel auxiliaire de police: le chasseur de prime ou bladerunner.
Le travail du bladerunner consiste à prendre connaissance des mandats d'arrêt lancés par un TechnoBloc et à poursuivre le contrevenant où qu'il ait pu chercher refuge. Lorsque le bladerunner a mis la main sur sa proie il doit encore la ramener dans le TechnoBloc ayant émis le mandat pour pouvoir être payé.
Tant qu'il n'est pas sur le territoire du TechnoBloc en question, le bladerunner n'a aucun droit sur sa victime. Il est considéré comme un citoyen normal et sa proie peut tout à fait ne pas obtempérer et se défendre.
Référence
Blade Runner, de Ridley Scott.
Une étrange profession! Les rêveurs sont des dormeurs professionnels qui produisent des rêves qu'on transforme en CosmoRêves(TM), ou parfois en holofilms. La technique permet d'intercepter les rêves directement sur le cortex des rêveurs. Un bon rêveur est rare et donc fort bien payé, mais il existe un revers à cette médaille: un abus de transe peut entraîner de graves traumatismes qui peuvent même aller jusqu'à la mort ou la folie. Bien sûr ce «problème» est gardé relativement secret par les nouvelles industries holographiques. Les CosmoRêves(TM) et les holofilms rapportent des milliards et on n'est pas près de les interdire à cause d'un bête problème technique qui ne va pas tarder à être résolu par les savants de MGM...
Les rêveurs sont généralement recrutés parmi les résidants des grands TechnoBlocs ayant un département de technologie holographique. Commence alors pour le cobaye une vie de luxe et de volupté, jusqu'à la chute, qui, bien sûr, lui est inconnue.
Des journalistes ont comparé les CosmoRêves(TM) aux hallucinogènes des années 1960. Mais des hallucinogènes à la puissance dix, à l'action incomparablement plus puissante et sans aucun effet néfaste à long terme pour l'utilisateur (ce qui n'est pas le cas des créateurs comme on l'explique plus haut). Un CosmoRêve(TM) a tous les aspects de la réalité. C'est la réalité pour le rêveur.
Le scandale des rêveurs n'a pas fini d'alimenter les rumeurs dans les bas quartiers des mégapoles, il est tout de même surprenant que les grandes vedettes des holofilms finissent toutes par disparaître du jour au lendemain. Les ateliers du rêve publient alors un communiqué indiquant que la star a décidé d'interrompre sa carrière pour monter sur une des Îles de la Lune. Personne n'irait faire le rapprochement entre ce potin mondain et l'arrivée d'une pauvre loque baveuse dans un hôpital psychiatrique de troisième zone, quelque part en Amérique du Sud, et pourtant, c'est étrange, la pauvre loque à de temps à autres, des expressions tout à fait identiques à celles qu'avait la star au temps de sa gloire!
Référence
L'arbre à rêves,
James Morrow, J'ai Lu.
Comte Zéro, William Gibson,
J'ai Lu.
Max Headroom.
L'holoreporter est à la fois un ange et un démon. C'est à cause de lui que l'on peut sauter d'un instant à l'autre dans la rue (lorsqu'il présente un attentat terroriste publicitaire), ou au contraire que des scandales mettant la vie de personnes en danger sont révélés. Dans cette profession du spectacle, il existe deux types de reporters, ceux qui travaillent pour l'argent et ceux qui cherchent la Vérité. Mais tous deux ne pensent finalement qu'à l'audimat.
Engagé par un network, l'holoreporter est soumis à toutes sortes de pressions, de chantages, de menaces directes sur sa vie. Il n'a le choix qu'entre plier et se transformer en larbin des publicitaires, ou bien devenir le meilleur. Sa seule protection, sa seule arme, c'est la menace du reportage en direct, grâce à son holocaméra. Chacune d'entre elles est identifiée par son network, et lorsque qu'elle entre en enregistrement satellite, une diode rouge (ou un hololaser rouge) apparaît sur son fronton (un reporter ne trafique jamais la diode de direct, c'est une question de déontologie, même dans cet univers sans lois). Aucune milice ou armée d'un TechnoBloc ne s'attaquera physiquement à un holoreporter en train de filmer. C'est pourquoi, malgré la prolifération des yeuxcaméras, on rencontre encore souvent des reporters avec leurs vieilles Fujicams.
Référence
Max Headroom.
La mort en direct, de Bertrand Tavernier
(1979), avec Romy Schneider et Harvey Keitel.
«Faiseur d'ombre», fabricant de fausses identités et spécialistes de la disparition de dossiers dans la Matrice. Dans un monde où tout est fiché, archivé et stocké quelque part dans l'Interface, disparaître complètement est très difficile. Il faut avoir un faux numéro de sécurité sociale, de fausses cartes de crédits, de faux numéros d'identification interface etc. Acheter simplement de la nourriture sans carte est très difficile dans les pays développés et qui dit carte dit numéro quelque part dans l'Interface. Pour brouiller tout ça on doit faire appel aux shadowmakers, généralement des jackeurs qui demandent de fortes sommes pour vous garantir une nouvelle identité parfaite ou presque. Ils sont spécialisés dans la création de Démons, et parfois de white labels (ou Angels).
Changer de corps, de pigmentation, de sexe, tel est le credo des transfos. Certaines sectes fanatiques et rétrogrades pensent le contraire et affirment que les transfos doivent être détruits et les techniques de transformation du corps humain interdites: l'homme est une créature de Dieu, elle n'a pas le droit de changer sa propre image.
S'il est possible de changer de sexe à volonté, toutes les transformations sur le corps humain sont également possibles: pigmentation, renforcement de certaines attributions (système immunitaire, patch antidouleur etc.) et même changements physiques apparents très variés.
Passé un certain seuil de transformation, généralement à partir du moment ou la transformation devient apparente, le patient entre dans la catégorie des transfos. Les transfos n'ont pas très bonne réputation, certains abus peuvent même choquer des âmes simples. Comme les Nomades ou les Tritons ils se veulent une nouvelle branche de l'humanité, résolument moderne, le dernier avatar de l'évolution.
Les habitants de l'espace ont développé non seulement une nouvelle civilisation mais également, dit-on, un nouveau rameau de l'espèce humaine. Il est assez facile de reconnaître un Nomade: il est glabre, partiellement ou totalement (les poils en gravité nulle ayant la fâcheuse habitude de se glisser partout), plus grand que la moyenne, il sait se servir aussi bien de ses mains que de ses pieds, il n'est pas sujet au vertige et fait preuve d'un grand sens de l'équilibre.
Il est également très sensible aux variations de températures et a beaucoup de difficulté à supporter les extrêmes (en dessous de 0 ou de +30deg. étant les paliers usuels). Il aime vivre nu, ou en tout cas avec le minimum de vêtements sur lui, là aussi il s'agit de la conséquence de l'habitat spatial (en l'absence de variations climatiques les vêtements perdent beaucoup de leur intérêt).
Dans la même optique et pour les mêmes raisons, les Nomades sont très sensibles à la lumière du soleil et aux coups de soleils. Un teint très pale, presque translucide, est d'ailleurs du plus grand chic sur les Îles de la Lune. On en comprend facilement les raisons: dans l'espace les rayonnements solaires ne sont pas filtrés et sont donc très dangereux, on les évite et les habitats spatiaux ne sont jamais éclairées «naturellement».
Les Nomades sont par contre très amateurs de harnais et autre gilets multipoches permettant de fixer sur soi toutes sortes d'outils qui, en gravité nulle, dérivent systématiquement à l'autre bout du module de travail. Enfin, une mode Nomade persistante consiste à se tatouer le corps ou à s'incruster certains filaments lumineux du plus curieux effet.
Aussi appelés niveleurs, voyageurs. Autant de petits groupes radicaux qui s'inspirent directement des organisations néopolitiques de la fin du siècle dernier. Dans tous les cas il s'agit d'organisations de marginaux, des hors castes, ne dépendant et n'entretenant aucun contact avec les TechnoBlocs ou les organisations criminelles.
Les écoguerriers vivent autant que possible en dehors du système, dans les grandes banlieues ou les grandes Killer Zones des mégapoles, ce sont des errants. Ils sont organisés en clans guerriers et montent des raids pour se nourrir et s'équiper contre les marchés et les arsenaux des grands TechnoBlocs. Contrairement aux tribus urbaines (les sauvages urbains) les écoguerriers ont une idéologie et un but. Ils sont le bras armés de l'hypothèse Gaïa, ils ne désirent pas s'intégrer ni obtenir une place au soleil, bien au contraire, ils rêvent de mettre fin à la suprématie de la civilisation néotechnologique du XXIe siècle et pour cela tous les moyens sont bons.
Les écoguerriers sont pourchassés par tous les services de sécurité de tous les TechnoBlocs, même si certains n'hésitent pas à faire du commerce avec eux, il s'agit toujours d'opérations grises, délicates et très secrètes.
Sans doute une des professions les plus répugnantes de la fin de notre XXIe siècle, mais comme dit un vieux proverbe français «la fonction crée l'organe». Dès la fin du XXe siècle la médecine se trouva confrontée à un grave problème en matière de greffes d'organes: le manque de donneurs. Les wampires (parfois appelés chasseurs de scalps) se créèrent pour résoudre ce problème. À l'origine, et d'une façon tout à fait légale, un cabinet de prospecteurs d'organes (selon le terme consacré) établissait des listes et proposait des contrats/cession d'organes à des individus sains. La cession ayant lieu bien entendu à la mort du donneur. Le cabinet prenait un risque: en payant une plus ou moins grosse somme au donneur, il n'avait aucun moyen de savoir quand et dans quel état il retrouverait l'organe cédé. Ce petit problème fut vite réglé. En assassinant le donneur on se garantissait du risque: les wampires étaient nés. Cette procédure est bien sûr totalement illégale et s'apparente au meurtre, mais il faut alors prouver le lien entre le cabinet «chanceux» et la mort de son donneur, ce qui n'est pas toujours facile.
Référence
Les vautours, Joël Houssin,
Fleuve Noir Anticipation.
Judge Dredd, Titan Books.
Le phénomène semble vieux comme le monde. Les spécialistes s'accordent à croire que toutes les civilisations humaines ont connu des individus frappés de folie destructive et homicide. Certaines populations du sud-est asiatique ont même on même un mot pour désigner cet état: «Amok». Mais personne n'est parvenu à synthétiser les raisons qui font que le phénomène a pris une telle ampleur dans notre monde moderne. Au point même de se voir baptiser PsychoKiller, ou PK.
Un PK est un individu apparemment normal qui d'un seul coup disjoncte et se transforme en tueur fanatique, il sort dans la rue et armé d'un fusil à pompe ou de tout autre arme qui lui tombe sous la main et tire sur tout ce qui bouge. Les conditions de stress de nos grandes villes sont devenues telles que le phénomène est maintenant courant et connu de tous.
Une variante du phénomène semble pourtant se focaliser dans la nuit de nos grandes villes. Il s'agit du «Sniper», ou «L'ange de la Mort» comme l'ont surnommé les journalistes. Un individu qui grimpe sur un toit, armé d'un fusil à lunette ou à visée laser et qui abat au hasard les cibles qu'il peut localiser, dans la rue, dans les appartements, n'importe où.
La diffusion des armes de poing et des armes automatiques permet désormais de craindre une recrudescence des décès dus à cet étrange phénomène. Les Sept Dragons ont d'ailleurs récemment recommandé à leurs forces de sécurité respectives de tirer sans sommation sur tous les PK en puissance, et de tirer pour tuer.
Terme désignant généralement un jackeur s'étant fait griller dans une passe et souffrant de graves troubles mentaux. La plupart du temps un zombie se résume à une sorte de légume sur pattes qui erre dans les bars louches de la ville. On nomme parfois aussi zombie une personne sous l'influence d'un onirogramme.
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Et pour quelques cailloux de plus.